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Par : Alice
Publié : 20 mai 2014

Témoignage d’un ancien résistant

Hier, Jean RIVON est venu parler devant les élèves de notre classe de CM1-CM2. Il nous a parlé de ses années de résistance, de 1942 à 1944.

Voici ce que les élèves ont retenu.

M. RIVON est entré dans la résistance à l’âge de 17 ans. Il habitait Bâgé-le-Châtel. Il était secrétaire de son association de football et le président de cette association lui a demandé de l’aider car il avait accès aux tampons, utiles pour faire des fausses cartes d’identité et des faux tickets de rationnement. En effet, il était secrétaire.

Il mangeait à sa faim, car il habitait en campagne (en ville, c’était vraiment plus compliqué !).

Le dimanche, il faisait des matchs de foot. Il faisait même de fausses licences pour permettre à certains hommes qui se cachaient la semaine de faire un match de foot le dimanche !

Il nous a expliqué ce qu’était le STO (Service de Travail Obligatoire) et il nous a dit que beaucoup de jeunes hommes l’avaient refusé et étaient entrés au maquis.

Il nous a parlé de certaines de ses actions durant ses années de résistance. Il était chargé de protéger les alentours pendant un sabotage (il empêchait que quelqu’un ne passe), ou pendant un atterrissage ou un décollage d’avion. Il était aussi agent de liaison entre différents maquis ; il transportait des messages avec son vélo. Il enlevait le bouchon du guidon, il y plaçait le message qu’il avait enroulé, il replaçait le bouchon, et il partait en vélo livrer son message. Il a aussi aidé deux familles juives en leur faisant des fausses cartes d’identité.

Il nous a raconté quelques anecdotes qui l’ont fait sourire.

Un jour, il est allé jusqu’à Bourg-en-Bresse pour livrer un message, en vélo. Il s’est fait arrêté par des Allemands. Ils ont regardé sa carte d’identité, ils l’ont fouillé (il n’avait pas d’arme sur lui). Il leur a dit qu’il allait voir une de ses tantes. Ils l’ont laissé passer sans problème.

Un soir, un pont de Grièges devait être détruit. Il était à 2 km du lieu de l’explosion pour surveiller les alentours. Les artificiers utilisaient un nouvel explosif qu’ils ne connaissaient pas bien : le plastique. Ils en ont mis autant que si cela avait été de la dynamite. Résultat : l’explosion a été si forte qu’il a reçu des cailloux, à 2 km !!

Un autre jour, un Américain est venu pour faire le point concernant les armes dont le maquis aurait besoin. Les "chefs" du maquis ont voulu bien le recevoir et ils lui ont proposé des bonnes grenouilles. L’Américain avait été un peu surpris. Plus tard, il a rédigé un compte-rendu de mission dans lequel il a écrit : "Pauvres Français, ils en sont réduits à manger des crapauds." !

Un grand merci pour ce témoignage unique.

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