Cette année, les élèves des classes de cycle 3 (CE2-CM1-CM2) ont imaginé et écrit un roman policier : Un tueur près de chez moi.
Chapitre I : La vie de Marthe Perron
Marthe Perron a été une actrice célèbre dans les années soixante-dix. Aujourd’hui, âgée de 51 ans, elle est riche (c’est une milliardaire) et toujours très connue. Elle a épousé Robert Perron. Elle est brune aux cheveux courts, toute ronde. Elle a la peau mate, les yeux couleur noisette. Elle mesure 1m50. Elle est généralement gentille, mais il ne faut pas trop l’énerver ! Plutôt coquette, elle adore les vêtements luxueux : les robes en or ou en argent. Elle aime les bijoux de prix. Elle adore se promener dans le parc de sa somptueuse résidence, située en pleine campagne, à Cauvicourt. Elle aime ramasser des fleurs.
Chapitre II : Le village de Cauvicourt
Dans le village de Cauvicourt vivent 250 habitants. Les maisons sont en pierres et très grandes. Dans le bourg, l’église a été refaite. Dans le village, on trouve plusieurs commerces : un boulanger, un boucher, un petit casino, une boutique trouve-tout, un bar-tabac et un hôtel deux étoiles. Chaque samedi matin, tous les habitants viennent au marché acheter des provisions et admirer les vêtements exposés. Ils se promènent, discutent entre eux et vont boire un café, une limonade... au café du coin. A côté de la mairie, un petit parc a été construit avec des attractions pour les enfants.
Au loin, on aperçoit une belle bâtisse. Quand on rentre par le portail, on devine au loin la maison à étage de Marthe Perron ainsi que deux chiens de garde. On marche sur un petit chemin pavé de pierres pour se diriger vers l’habitation. Une fontaine se trouve au milieu de ce chemin. Sur la droite, une grande piscine rectangulaire mesure 25 m de long. A côté, il y a deux chaises longues où elle et son mari se reposent au bord de l’eau. A gauche du chemin, un saule pleureur tombe au-dessus d’une mare où nagent des canards. Au loin, on voit un parc : des animaux sont sculptés dans certains arbres. Des arbres fruitiers sont couverts de fruits prêts à être ramassés. Le jardin de fleurs se trouve au centre de ce parc immense.
Chapitre III : Une mystérieuse nuit
Une nuit de pleine lune. Une nuit terrifiante. Les chouettes hululent. Une ombre semble passer devant la maison de Marthe Perron. Tout à coup, les lumières s’allument. On entend un hurlement. Un cri assourdissant. Ensuite, plus rien. Sauf un gros boum ! Les chiens de la maison se mettent à aboyer...
Chapitre IV : Une mort étrange
Ce matin-là, comme d’habitude, la femme de ménage entre dans la maison. Dans le hall d’entrée, se trouve un crucifix en ivoire, rapporté par Robert des Philippines. Sur le tapis d’Orient, de couleur rouge, les motifs représentent des fleurs de lys. Sur les côtés, il y a des statues d’or et d’argent qui représentent des anges. A la droite de ce hall, un salon spacieux abrite un aquarium creusé dans le mur. Plusieurs animaux aquatiques cohabitent : des carpes chinoises, des poissons clowns, à moustache, des poisson-lune, des tortues. Ils se cachent dans des mini grottes formées par des bateaux de pirates, des cailloux, des morceaux de corail miniature. Les algues, les plantes aquatiques sont aussi de bonnes cachettes. Le couple Perron a l’habitude de regarder la télévision assis sur le canapé de cuir marron. Ils posent leurs pieds sur une peau de tigre blanc. A gauche de l’écran plat, la mini statue de la Liberté tient une bougie. Dans le séjour, une grande et belle table en chêne trône au centre de la pièce. Sur les murs, des portraits de la famille de l’actrice, ainsi que des copies de grandes œuvres d’art sont accrochées. Une statue représentant Marthe Perron se trouve au milieu de la fontaine qui coule dans le jardin intérieur. Pour monter à l’étage, on utilise un grand escalier en colimaçon qui a de superbes marches en marbre.
« Bonjour Mme Perron !, dit la femme de ménage. Mme Perron ? Mme Perron ? Tant pis, je vais commencer ! »
Elle commence par le hall d’entrée, la cuisine puis elle entre dans le salon. « Il me reste les escaliers ! » En franchissant la porte, elle voit une étrange marque noire. Elle voit le corps de Marthe Perron. « Ahhhh !!!!!!!! »
Elle prend son téléphone portable et appelle la police.
« Allô ! la police ? Je suis Lucette Relard, la femme de ménage de Marthe Perron.
Oui, allô. Qu’est-ce qui se passe ?
Je… je… j’ai découvert Marthe Perron morte dans ses escaliers !!!!
Oui, on arrive tout de suite. Vous êtes où ?
Je me trouve à Cauvicourt, n°11 rue de Riches.
C’est l’inspecteur Rey Mistro qui va s’en occuper.
D’accord, mais dépêchez-vous ! J’ai peur !
Bon, on arrive, ne vous inquiétez pas ! »
Elle raccroche le téléphone et s’assoit en larmes.
Chapitre V : Une grande tristesse
Robert se lève ce matin-là après un sommeil très long. Il allume la télévision pour regarder les informations de 8 heures. Tout à coup, un flash spécial. À Cauvicourt : meurtre de Marthe Perron, la milliardaire de la ville. Il reste bouche bée, immobile. Tétanisé. Sa première réaction est de pleurer. Il enfile vite fait bien fait sa veste et prend sa voiture dans le garage de leur maison secondaire. Il prend la route la plus courte pour rejoindre sa bien-aimée. En arrivant dans sa demeure luxueuse, il demande à parler à l’inspecteur chargé de l’enquête. Il écoute les explications de Rey Mistro, les yeux rougis par la peine. Il va voir sa femme et s’éloigne dans une pièce de la maison, pour y être seul, isolé. Là, il se met à sourire…
Chapitre VI : Alex et Elisa
Sur le coup des 11 heures, deux enfants qui considèrent Mme Perron comme leur mamie vont la voir. Ils s’appellent Alex et Elisa. Elisa a 12 ans. Elle a les cheveux bouclés d’un noir ébène très longs. Ses yeux sont couleur azur et sa peau est très blanche. Elle porte un bandeau blanc dans ses cheveux. Ses couleurs préférées sont le turquoise et le noir. Elle porte une petite robe bleue qui lui va jusqu’aux genoux, un jean noir et collant par-dessous et de grandes bottes noires. Elle adore embêter son frère Alex. Elle aime lire les romans d’aventures ou imaginaires. Elle joue de la harpe celtique. Son animal préféré est le cheval. Elle est gentille, très intelligente, très extravertie. Curieuse, elle aime visiter de nouveaux endroits. Alex est le frère aîné d’Elisa : il a 13 ans. Il a des cheveux châtains et des yeux bleus. Il est fort à l’école et très très fort en sport. Il est grand et maigre. Lui et sa sœur courent très vite. Au collège, tout le monde l’aime bien. A la maison, sa chambre est petite, mais cela lui importe peu, car il préfère être dehors ! Il possède une voix claire. Superstitieux, il porte toujours un trèfle à quatre feuilles, histoire de lui porter chance.
Les deux enfants entrent dans la maison et voient beaucoup d’agitation : les gendarmes, l’ambulance...
Ils demandent à l’agent de police qu’ils croisent en premier ce qui s’est passé. Il répond que Marthe Perron est morte.
« Morte ?!? Mais comment ?!!
Elle est tombée dans les escaliers.
Comment cela s’est-il passé ?
On ne sait pas encore. »
Les deux adolescents essayent de cacher leur tristesse. Mais c’est trop fort pour eux et ils s’effondrent en larmes. Après ce moment de chagrin, ils observent les agents de police en train de travailler : ils regardent les traces de sang, relèvent les empreintes, inspectent les lieux de façon très pointilleuse. En se promenant dans la maison, ils voient que la statue de la Liberté en miniature est déplacée. Cela les étonne car Marthe était très maniaque et ne déplaçait jamais ses objets. Les enfants s’interrogent sur ce sujet : Qui aurait pu faire cela ? Pourquoi ? Quand ? Et comment ? Sur ces questions, ils aperçoivent leur père et l’appellent. Ils se réconfortent dans ses bras.
Leur père est l’inspecteur chargé de l’enquête ; il s’appelle Rey Mistro. C’est un homme de 37 ans, qui mesure 1m70. Il a les cheveux courts et bruns. Ses yeux sont verts. Il travaille dans la police depuis quinze ans. Il aime jouer au billard avec ses amis. Il regarde souvent le football américain avec ses deux enfants. C’est un policier qui aime résoudre les affaires qui lui sont confiées. Il est intelligent, drôle et très têtu. Mais qu’il est nerveux !
Chapitre VII : Les secrets de Marthe
Alex et Elisa trouvent cette mort bien étrange. Ils décident de mener leur propre enquête. Ils profitent du désordre provoqué par le décès de Marthe pour se rendre dans sa chambre : personne ne les voit entrer ! Ils la connaissent bien cette pièce, pour y être souvent venus avec Marthe. Elle se situe au deuxième étage de la maison, au fond d’un couloir bien éclairé, derrière une porte en chêne superbement travaillée. Cette chambre est luxueuse : à l’entrée il y a un riche tapis en hermine. Sur la droite, on voit un très grand miroir bordé d’or fin ; sur la gauche on aperçoit une grande armoire en bois sculpté. Au centre de la pièce, tel un trône, il y a le lit à baldaquin de Marthe, avec des tentures rouges.
En entrant dans la chambre, Alex s’écrie :
« Aïe ! J’ai marché sur quelque chose d’extrêmement dur !
Arrête de faire ta chochotte ! Ah, celui-là alors ! lui répond Elisa.
Alex ramasse le mystérieux objet qui lui a fait si mal.
Eh, regarde, c’est une clé, et plutôt jolie ! dit-il
Maintenant il faut trouver ce qu’ouvre cette clé », s’exclame Elisa.
Ils cherchent pendant une heure et finissent par découvrir une cachette secrète, au-dessus du lit, une espèce de petite trappe, une ouverture si petite, que la police a dû passer devant sans s’en rendre compte. Elisa s’écrie : « Regarde Alex, une ouverture ! Et en plus il y a un cadenas ! » Ils mettent la clé dedans à tout hasard, la trappe s’ouvre et laisse tomber un petit livre. Les enfants s’en emparent et lisent « Journal intime » : c’est là que Marthe écrivait ses souvenirs, ses sentiments, racontait sa vie.
Les deux enfants hésitent : doivent-ils lire les pensées secrètes de Marthe ? En ont-ils le droit ? Ils se disent que cela les aiderait peut-être à comprendre pourquoi elle est morte.
Ils lisent :
« Lundi 3 mars 2000 : aujourd’hui je me suis encore disputée avec Robert. Nous ne nous aimons plus … Il faut penser au divorce ! »
Ainsi Marthe et Robert ne s’aimaient plus ! Alex et Elisa sont très surpris en l’apprenant ! Ils continuent la lecture :
« Mardi 4 mars 2000 : Mon voisin, Jacques Leroux, le riche antiquaire, est encore venu pour me demander de lui vendre ce tableau … Il insiste, mais je ne veux pas le vendre, il appartient à ma famille depuis trop longtemps. Jacques avait l’air furieux en quittant la maison ! »
Les enfants n’arrivent plus à se détacher de ce précieux journal.
« Mardi 4 mars : Christine est venue cet après-midi. Quelle peste ! Moi qui la prenais pour une amie ! Je ne veux plus jamais la revoir ! »
Les deux mini-enquêteurs se regardent :
« Christine, Christine, de qui peut-il bien s’agir ?
Sûrement de Mme Lacoste, je ne vois pas d’autre Christine ! Mais elle semble si gentille, si proche de Marthe ! Que s’est-il passé entre elles ? »
Alex et Elisa reprennent cette lecture captivante.
« Mercredi 5 mars : Mon frère Arthur (Dubois) est venu me voir aujourd’hui. Il me réclame encore cette peinture. Mais je ne veux pas la lui donner, elle appartenait à notre grand-mère. S’il la veut, c’est sûrement pour la revendre afin d’éponger ses dettes de jeux ! Il était furieux en repartant ! »
Les deux enfants interrompent leur lecture, se regardent :
« Je ne pensais pas qu’une dame aussi gentille pouvait avoir autant d’ennemis ! dit Elisa.
C’est parce qu’elle a beaucoup d’argent ! répond Alex
Tous ces gens avaient une raison de vouloir tuer Marthe !
Oui et tous connaissaient les chiens, c’est pour ça qu’ils n’ont pas jappé la nuit du meurtre ! »
Ils prennent le journal, ferment la trappe et quittent la chambre, bien décidés à découvrir la vérité !
Chapitre VIII : La tristesse de Robert
Robert Perron n’a pas dormi depuis la mort de sa femme bien-aimée. Il ne mange plus guère. Il regarde la télévision tous les soirs pour oublier un peu sa tristesse. Les matchs de foot ne l’intéressent plus trop. Il a feuilleté plusieurs fois l’album photo de leur mariage, celui des vacances d’été et celui du voyage à Marrakech. Il lui arrive de boire un peu pour noyer sa peine. Robert préfère quand même rester vivre dans la maison de Cauvicourt.
Malgré sa tristesse bien visible, Robert est pourtant suspect. En effet, Robert et Marthe ont évoqué le divorce. C’est du moins ce que Marthe a écrit dans son journal intime.
Alex et Elisa vont interroger le voisin le plus proche de Robert. Ils le trouvent dans son garage, en train de réparer sa voiture. Ils s’approchent et le saluent. Jean-Marie Clavier sursaute. Quand il les voit, il leur demande :
« Que faites-vous là, les enfants ?
On se promenait. On venait vous voir pour vous demander des nouvelles de Robert.
Il est toujours aussi triste. La dernière fois qu’il était heureux, c’était le soir du meurtre. Je l’ai vu sortir avec Georges, Bernard, Hervé et Vincent, ses quatre amis. Ils sont partis tous les cinq à Montrichard pour faire une partie de billard. »
Les enfants savent que la maison secondaire de Marthe Perron est à Montrichard. Ils connaissent l’un des amis de Robert : Georges Badoux. C’est un homme chauve, aux yeux bleus. Il a la peau blanche et ridée. Les enfants vont le voir. Ils lui demandent s’il aime jouer au billard car ils ont besoin de conseils. Georges leur répond qu’il aime y jouer. Et que justement, il a fait une partie de billard avec Robert, Vincent, Hervé et Bernard il y a de cela quelques jours. Le soir où la femme de Robert est morte si tragiquement… Il leur montre les scores : il a gagné 64 à 40. Les enfants lui assurent qu’ils reviendront le voir pour des conseils.
Alex et Elisa vont se détendre dans la campagne environnante. Ils croisent leur ami Martin Malivert en vélo. Celui-ci leur propose d’aller boire un verre de jus de fruit au bar le plus proche. Là ils discutent de la mort de Marthe Perron. Martin leur confirme ce que Robert a fait le soir du meurtre : il leur parle de la partie de billard entre amis. Les trois enfants sortent du bar et se séparent.
Alex et Elisa savent donc maintenant que le pauvre Robert n’a rien à voir avec le meurtre de sa femme.
Chapitre IX : Surprise
Christine Lacoste est une femme aux yeux verts et aux cheveux blonds. Qu’elle est grande, cette femme sportive à l’allure chevaline ! Elle habite à Courtepaille, une grande et belle maison que l’on repère de loin car elle est bleue avec des volets rouges. Elle travaille dans l’hôpital le plus proche comme infirmière. Elle s’occupe plus particulièrement des jeunes enfants. Elle aime beaucoup se rendre utile.
Christine est une grande amie de Marthe. Elles avaient l’habitude de faire les boutiques chaque samedi après-midi, à Bordeaux. Elles finissaient ensuite leur journée au cinéma. C’était presque une tradition depuis le temps…
Alex et Elisa rangent Christine Lacoste au rang des suspects, depuis la lecture du journal de Marthe. C’est pourquoi, le lendemain, ils décident de se renseigner sur elle. Pour ce, ils se rendent au commissariat. Ils prétextent une visite à leur père.
En arrivant, ils ont la bonne surprise de constater qu’il n’est pas là. Ils entrent dans son bureau en douce : Elisa fait le guet pendant qu’Alex, le féru d’informatique, se dirige vers l’ordinateur. Il s’assoit et tape le nom de la suspecte. Mais la machine ne révèle rien sur elle. C’est alors qu’Elisa prévient son frère : Rey Mistro arrive.
« Papa ? disent les deux enfants en jouant les étonnés.
Qu’est-ce que vous faites là ?
On venait te voir pour savoir où tu en étais de l’enquête sur Marthe. Tu sais combien elle comptait pour nous, et nous aimerions savoir ce qui lui est arrivé.
Je sais que cela vous occupe beaucoup l’esprit, mais je ne peux rien dire. Et de toute façon, l’enquête ne fait que commencer. Vous êtes trop jeunes pour vous intéresser à ce genre de chose. »
Les enfants, voyant sa réaction, décident de garder pour eux la découverte du journal intime, et de mener leur propre enquête : ils veulent savoir qui est coupable de cette disparition tragique. Ils sortent du commissariat tout déboussolés. Ils veulent cependant s’assurer que Christine ne peut pas être la coupable. Ils décident donc d’espionner ses faits et gestes pour trouver des indices. Pour cela, il faut aller à Courtepaille : dix kilomètres en vélo leur permettent de réfléchir.
En arrivant devant la maison bleue et rouge, ils n’ont que le temps de se cacher dans les fourrés jouxtant la propriété : Christine vient de garer sa voiture devant son garage. Mais elle n’est pas seule !!! Une dame rousse et plus jeune qu’elle l’accompagne. En écoutant leur conversation, Elisa comprend que la mystérieuse inconnue se prénomme Nathalie. Les deux femmes sont dans une conversation très animée :
« Comment, tu n’es pas au courant ?
De quoi parles-tu ? Tu sais bien que pendant nos séminaires de formation, nous sommes complètement coupés du monde !
Tout le monde en parle pourtant ! Marthe Perron est morte il y a de cela trois jours !!!
Mon Dieu, s’écrie Christine, le visage ravagé par les larmes. Quelle horreur ! Et moi qui l’ai quittée sur une dispute !!! Pour une broutille !!!!
Il faut que j’appelle Robert pour prendre des nouvelles ! »
Les deux enquêteurs en herbe comprennent alors que Christine Lacoste ne peut pas être coupable puisque, lors du meurtre de Marthe Perron, elle se trouvait à des centaines de kilomètres de Cauvicourt.
Chapitre X : Les 300 000 francs perdus
Les deux enfants orientent leur recherche sur Arthur Dubois. Celui-ci est grand, mince, brun, il a les yeux bleus, mais surtout, il a la passion des jeux de hasard. Il passe beaucoup de temps au casino où il gagne rarement !
Les deux enquêteurs se rendent au domicile d’Arthur et se cachent près de l’entrée, derrière un arbre. C’est une vieille maison, très grande, vert clair, aux volets blancs.
Arrive soudain un homme, Jean-Pierre Du Homard. Il est grand, a les yeux verts, les cheveux roux. Il est élégant, porte des vêtements de marque. C’est un ami de jeu d’Arthur.
« Salut, Arthur. Veux-tu m’accompagner au casino ce soir ?
Non, j’ai perdu tout mon argent samedi soir.
Combien ?
300 000 francs !!!!
Effectivement, je comprends ! »
Et Jean-Pierre Du Homard repart.
Les deux enfants décident d’aller au casino vérifier l’histoire d’Arthur. Ils retournent chez Marthe, montent dans sa chambre, trouvent son album photo et prennent une photo d’Arthur.
Ils se rendent au casino. En arrivant près du Casino du Lac, à Cauvicourt, ils voient le gardien leur barrer la route :
« C’est interdit aux mineurs !
Nous le savons bien, mais nous cherchons cet homme. Il nous est très cher. »
Ils montrent la photo d’Arthur.
« Oui ! Je l’ai bien vu ce samedi. Il a perdu une somme de 300 000 francs ! Je m’en souviens car c’est la plus grosse somme jamais perdue dans ce casino !!!
D’accord. Très bien. Merci ! »
Ainsi les enfants sont sûrs de l’innocence d’Arthur Dubois !!!
Chapitre XI : L’assassin
Après toutes leurs recherches, les enfants se trouvent un peu désemparés. Ils regardent donc dans le journal intime de Marthe. Il ne reste plus que Jacques Leroux comme suspect. Ils décident d’orienter leurs recherches vers sa maison.
Ils se postent dans son jardin, sous ses fenêtres et attendent. Mais, Jacques Leroux est chez lui. Lorsqu’il les voit, il ouvre brutalement sa fenêtre et se met à crier : « Qu’est-ce que vous faites là ? Dégagez, sales gosses ! »
Les deux enfants sont surpris et ils ne demandent pas leur reste pour s’enfuir. Arrivés au bout de la rue, ils s’arrêtent pour souffler. Alex en profite pour confier à Elisa qu’il trouve l’attitude de Mr Leroux suspecte.
Deux jours plus tard, ils retournent dans le bar où ils ont discuté avec Martin Malivert. Là, ils aperçoivent l’antiquaire, secoué de hoquet devant un verre de bière. Ils s’arrangent pour pouvoir l’écouter sans être vus, car ils ont encore le souvenir de sa réaction étrange.
Jacques discute avec un individu louche et mal rasé :
« Tu sais hic je vais hic être riche bientôt grâce à ce hic tableau.
Qu’est-ce que tu racontes ? De quel tableau tu parles ?
Ben, du hic tableau que hic j’ai prhic à la grosse Marthe !
Qui ça ?
Laisse et paie-moi une bière ! »
Quel homme dégoûtant, pensent les deux enfants. De quel tableau parle-t-il ? S’agit-il du tableau qui a été volé chez Marthe ? Là-dessus, les enfants décident de retourner chez Jacques Leroux, pendant qu’il est en train de boire avec son ami bizarre.
Alex et Elisa font le tour de la maison et trouvent une porte ouverte. Ils entrent et fouillent partout, la peur au ventre. Dans toutes ces pièces, ils ne trouvent rien. Cependant, juste avant de ressortir, ils aperçoivent une porte cachée derrière un ficus géant, tout verdoyant. Que peut-il y avoir derrière ? C’est Alex qui le premier pousse la porte. Il voit que la pièce est remplie d’objets anciens : statues, coffres, tableaux. Un vrai capharnaüm ! Elisa se dirige vers l’un de ces tableaux et le reconnaît : c’est celui qui a été volé chez leur amie. En s’approchant de plus près, les mini-enquêteurs voient que l’œuvre volée est cassée. A côté, se trouve un parchemin qui est écrit en latin. Les enfants comprennent que Jacques Leroux est l’assassin !
Chapitre XII : L’arrestation de Jacques Leroux
Les enfants vont voir leur père et lui disent que c’est Jacques Leroux le coupable. Mais leur père leur dit : « Je ne suis pas fier de vous ! Je vous avais dit de ne pas vous occuper de cela ! »
« Il ne nous croit pas, pense Elisa, il lui faut une preuve. »
Elle dit à son père : « Va voir chez Mr Leroux avec des policiers. Tu verras, derrière un ficus géant très verdoyant, il y a une porte. Si tu l’ouvres, tu y trouveras des tas d’affaires anciennes, dont le tableau volé chez Marthe ! »
Intrigué, Rey se décide à emmener une petite équipe de policiers chez cet homme déjà connu de ses services. En effet, la victime, Marthe Perron, était venue se plaindre de lui à plusieurs reprises… Alex et Elisa sont priés de rester au commissariat. Malgré leur protestations, leur père ne cède pas.
Arrivés devant la porte de la maison du suspect, les policiers ont la surprise de voir la porte s’ouvrir. Jacques Leroux vient de rentrer du bar et ne s’inquiète pas trop de cette présence policière. Il est sûr de sa cachette !
Les enquêteurs suivent les indications données par les deux petits détectives. Ils découvrent rapidement la cachette et le fameux tableau et le parchemin.
Jacques Leroux est tellement surpris qu’il reste immobile. Les policiers en profitent pour l’arrêter et lui dire qu’ils l’emmènent au commissariat pour un interrogatoire en règle.
Chapitre XIII : La ruse
« Avouez !
Ce n’est pas moi ! Jamais je n’aurais tué ma voisine !! »
Cela fait plusieurs heures que Jacques Leroux est interrogé. Mais il continue à nier. Alex et Elisa ont compris tout de suite qu’il serait difficile de le faire avouer. C’est pourquoi ils se sont éclipsés pour aller à la bibliothèque de Cauvicourt, munis de la photocopie du parchemin retrouvé à côté du tableau. Ils ont réussi à faire une photocopie de ce document pendant que les policiers installaient le suspect dans la salle d’interrogatoire.
À la bibliothèque, ils réfléchissent et essaient de trouver un livre sur la langue latine. Ils en trouvent un et déchiffre une partie du document : « Avé jeunes gens ! Suivez la voie de la nature, elle vous guidera vers le vieux chêne aux branches de saule pleureur. Montez vers la grandeur. Suivez des yeux le sens du vent et là vous trouverez… »
Elisa dit à Alex :
« Bon, tu continues ?
Je ne peux pas ! La suite est effacée… »
Ce que les enfants ne savent pas, c’est que Jacques n’a pas pu la déchiffrer non plus en entier. Cependant, ils se disent que la traduction qu’ils ont faite peut aider leur père à le faire avouer. Ils courent donc vite au commissariat pour donner le fruit de leurs recherches à leur père. Celui-ci s’en sert, mais Jacques Leroux semble juste un peu inquiété. Il reste sur ses positions et continue de dire qu’il n’est pour rien dans ce meurtre. Rey Mistro sait alors qu’il doit trouver une ruse. Pour cela, il doit mentir.
« Bon, comme vous continuez à mentir, je vais aller chercher la cassette !
La cassette ? Quelle cassette ?
La cassette du système de télé-surveillance de la maison de Marthe Perron !
Vous mentez ! Jamais je n’ai entendu parler de cela ! Vous ne m’aurez pas avec votre mensonge ridicule !!!
Je comprends. Mais cela ne m’étonne pas que Marthe ne vous en ait pas parlé puisque c’était pour se protéger de vous ! »
Là, Rey sent qu’il a marqué un point. Il se dirige vers la porte et fait mine de sortir.
« Bon, d’accord, j’avoue. C’est moi qui l’ai tuée ! » Et il passe aux aveux …
Chapitre XIV : Les aveux
L’inspecteur Rey Mistro explique ce qui s’est réellement passé chez Marthe ce soir-là à ses enfants. Jacques Leroux voulait ce tableau à n’importe quel prix. Mais Marthe refusait de le lui vendre !
Donc, une nuit, un samedi soir, excédé, il s’introduit chez Marthe. Les chiens ne jappent pas car ils le connaissent bien. Il entre dans la maison en passant par une fenêtre restée entrouverte. Il pense que Marthe serait absente, car tous les samedis soirs, les Perron partent dans leur villa secondaire. Mais ce soir-là, Marthe n’y est pas allée car elle s’est violemment disputée avec Robert. Jacques monte les escaliers en direction du salon où se trouve le tableau, quand soudain, Marthe apparaît en haut des escaliers. Surprise, elle lui dit : « Que fais-tu là à cette heure de la nuit ? » Mais l’affreux individu ne répond pas. D’abord étonné, il finit par monter les marches quatre à quatre, saisit Marthe par le bras et la pousse violemment dans l’escalier. La pauvre femme perd l’équilibre, tombe à la renverse, roule jusqu’en bas, où sa tête heurte le sol.
Elle est morte ! Jacques la rejoint et constate le décès. Il court dans le salon, prend le tableau et s’enfuit…
* * * Le tableau s’appelle « Les temps des Templiers ». Il date de 1340. Marthe avait ce tableau depuis longtemps, il passait de Dubois en Dubois. C’est sa grand-mère qui lui avait donné. Le cadre est doré, et le rouge est la couleur dominante. Il représente les Templiers et leurs richesses. À son dos, il y a une lettre très difficile à lire, écrite en latin. Elle indique comment trouver le trésor des Templiers, disparu depuis des centaines d’années. Jacques espérait le trouver !
EPILOGUE
Toute la petite ville de Cauvicourt est surprise par le dénouement terrible de cette histoire. Un meurtre ! Tous les habitants et d’autres personnes extérieures au village participent aux funérailles de Marthe. Que de tristesse sur le visage des deux enfants !
Le lendemain, ils racontent toute leur aventure à leur père. Il ne fâche pas, mais …
Jacques Leroux est emprisonné dans une prison assez loin de Cauvicourt. Il passera de longues années à réfléchir à ce qu’il a fait.
Alex et Elisa, eux, se sont trouvé leur passe-temps favori : essayer de déchiffrer l’énigme qu’ils ont gardée secrète !
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Dernière mise à jour : jeudi 29 juin 2017